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La population canadienne se tourne vers le magasinage de seconde main : ce que cela signifie pour votre petite entreprise
Par : Niyati Budhiraja
Spécialiste des communautés sociales et de l’engagement
19 août 2025
Calcul du temps...
Qu’il s’agisse de vinyles d’époque ou de vestes de créatrices ou créateurs à peine portées, la clientèle canadienne redécouvre la valeur de vieux trésors. Les achats de seconde main regagnent rapidement la faveur de nombreuses personnes.
Un nouveau rapport du cabinet de conseil en commerce DIG360 et de l’Angus Reid Institute révèle que 77 % des adultes du Canada ont acheté au moins un article de seconde main au cours de l’année écoulée. Près d’un tiers (31 %) des personnes a déclaré que les inquiétudes concernant les droits de douane américains ont influencé leur décision d’acheter plus souvent de seconde main. Cette évolution est alimentée par un mélange de pressions économiques, d’objectifs de durabilité et du goût pour le frisson de la chasse qui crée de nouvelles possibilités à exploiter pour les petites et moyennes entreprises désireuses de se placer sur le marché de la revente.
Les jeunes du Canada, en particulier la génération Z et les millénariaux, sont à l’origine de ce changement, notamment en ce qui concerne les livres, la musique, les vêtements et les chaussures pour adultes. Leurs principales plates-formes? Facebook Marketplace arrive en tête, suivi des friperies traditionnelles et des ventes-débarras.
Pourquoi cette montée en puissance? Pour beaucoup, c’est l’avantage financier, 84 % des personnes indiquent que les économies de coûts constituent leur principale motivation, mais la durabilité et l’amusement associé à la chasse au trésor sont également importants. En fait, 71 % des personnes interrogées estiment que le magasinage de seconde main constitue un excellent moyen de trouver des objets uniques, et 54 % le décrivent comme une aventure agréable.
Pourtant, tout le monde n’est pas convaincu. Une frange de la population canadienne évite d’acheter des articles de seconde main en raison du temps nécessaire à la recherche, de l’impression d’inconfort associée aux magasins de seconde main, de préoccupations quant à la qualité, ou tout simplement parce que cette possibilité ne lui est pas venue à l’esprit.
Il est intéressant de noter que plus de 90 % de la population canadienne déclare avoir vendu ou donné des objets au cours de l’année écoulée, et qu’un quart de celle-ci déclare le faire plus souvent. Cela montre que le marché de la seconde main ne se limite pas à l’achat, mais qu’il s’agit d’un cycle complet de réutilisation.

Ce que cela signifie pour les PME
1. Tirez parti du magasinage circulaire
Le modèle de revente et de réutilisation n’est plus un concept de niche, mais un type de fonctionnement attendu. Envisagez de mettre en place un programme de rachat, une section de consignation ou une offre d’« échange contre un crédit en magasin ».
Exemple : une petite boutique de matériel de plein air pourrait accepter des vestes, des tentes et des chaussures de randonnée légèrement usagées de la part de sa clientèle, puis les revendre en parallèle du matériel neuf, mais à un prix inférieur. Cela permet de conserver une sélection toujours évolutive, d’attirer une clientèle soucieuse de son budget et d’encourager les visites répétées.
2. Offrez des expériences uniques
La clientèle aime le sentiment de découvrir quelque chose d’unique. Créez une section dans votre magasin ou même un événement mensuel spécial pour célébrer ces trouvailles.
Exemple : une boutique peut organiser une soirée « café-découverte » au cours de laquelle la clientèle découvre des vêtements de seconde main sélectionnés tout en dégustant un café ou un vin local. La notion d’occasion transforme une simple séance de magasinage en une expérience qui mérite d’être racontée.
3. Racontez votre histoire
Bon nombre des consommatrices et des consommateurs se soucient de l’origine et de l’incidence de leurs achats. Racontez l’histoire de vos articles de seconde main, votre processus de recherche et la façon dont l’achat de seconde main aide la planète.
Exemple : une petite librairie pourrait étiqueter les livres de seconde main avec des notes manuscrites du personnel sur l’origine du livre ou sur les raisons pour lesquelles il vaut la peine d’être lu. Chaque article est ainsi personnalisé et spécial.
4. Répondez aux hésitations les plus courantes
Une partie de la clientèle s’inquiète encore de la qualité ou de la stigmatisation des produits « d’occasion ». Rassurez-la en nettoyant les produits, en les reconditionnant, voire en offrant des garanties.
Exemple : un magasin de jouets pour enfants pourrait désinfecter en profondeur et reconditionner des jouets légèrement usagés dans des boîtes portant la marque « Pré-aimé et prêt à jouer ». C’est un gage de soin et de qualité, qui dissipe les doutes.

Conclusion
La tendance à la seconde main est devenue une force puissante dans le commerce de détail, modifiant la façon dont la clientèle canadienne effectue ses achats. Que ce soit pour des raisons budgétaires, environnementales ou de commerce transfrontalier, les achats de seconde main sont là pour durer. Pour les petites et moyennes entreprises, cette évolution offre l’occasion de s’appuyer sur la réutilisation, de créer des expériences d’achat mémorables, d’instaurer la confiance et d’aller directement chercher de la clientèle en fonction de ses intérêts. L’adoption de cette approche peut aider votre entreprise à prospérer dans l’environnement en constante évolution du commerce de détail.
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Sources (en anglais seulement) :
https://angusreid.org/shopping-shift-tariff-threat-buy-canada/
https://theretaildata.com/new-value-village-survey-reveals-growing-popularity-of-thrifting-in-canada/
https://vancouver.citynews.ca/2025/08/11/canadians-increasingly-shopping-second-hand/
Profil de l’autrice
Niyati Budhiraja
Profil de l’autrice
Niyati Budhiraja est une amoureuse des mots qui transforme le jargon professionnel en un contenu instructif, divertissant et facile à comprendre. Elle rédige des articles sur des entreprises canadiennes qui l’inspirent, prépare des guides utiles et donne des conseils judicieux pour donner confiance aux petites entreprises et les aider à se sentir soutenues. Si elle n’est pas en train d’écrire ou de réfléchir à sa prochaine idée de blogue, elle est probablement partie à la recherche du meilleur chocolat chaud en ville.